Emmanuelle Gibello développe une pratique qui emprunte à la fois aux arts visuels et à la musique électronique. Très influencée par les nouvelles technologies qu’elle s’approprie en autodidacte, son travail est également nourri de matières littéraires (Didier Anzieu, Samuel Beckett, Philippe K. Dick, Haruki Murakami…). Elle interroge les rapports sons, images, paysages sonores et souvenirs. Son travail de composition et de mixage s’effectue à partir de sons enregistrés dans de multiples contextes, naturels et urbains.
Cette collection de bruits issus du quotidien comme de ses voyages lui permet d’explorer et de manipuler, au moyen d’outils électroniques : internet, caméra, micros modifiés,… les différentes strates des sons concrets et synthétiques. En enregistrant les nouveaux paysages sonores générés par l’homme, leurs transformations, elle revisite l’espace sonore urbain afin d’éveiller une autre perception de la symphonie complexe du monde contemporain.
Ses pièces sont exécutées en direct et en public par elle-même ou d’autres interprètes, en multidiffusion spatialisée ou au casque, pour donner une écoute proche de celle du monde réel..
Emmanuelle imagine également de nouveaux instruments dans la mouvance du DIY tel que le FONOF, un decontrôleur Chaotique ou les Emotiques prix brouillon d’un rêve numérique 2012.
On a pu entendre son travail au Japon, en Corée, aux Philippines, en Europe, en Amérique du Nord, mais aussi sur l’internet, où elle est active depuis 1999, dans plusieurs projets solo ou collaboratifs tels que : nocinema.org, myownspace.fr sobralasolas.org, avecdesfilles…
Collaborations : Magali Babin, Pascale Barret, Dominique Blais, Caroline Bouissou, Lucille Calmel, Mathias Delplanque, DinahBird, Björn Eriksson, Jérôme Joy, Luc Kerléo, Alain Michon, Kaffe Matthews, Julien Ottavi, Jocelyn Robert, Diemo Schwarz, Black Sifichi, Kasper Toepliz, …